Avant la Révolution, Écoche dépendait d'Arcinges pour la justice. C'est là que mourut en 1629 la comtesse de Chauffailles. Et dès la fin du XVIIIème le château commençait à menacer ruines. Grâce au site pjpmartin histoire du Brionnais on trouve la reproduction de l'album photographique Forez Roannais Charollais du frère Maxime Dubois ; avec notamment une photo du château d'Arcinges avant sa complète disparition. son dernier seigneur, le marquis de Vichy disait de lui château ancien mais bien bâti. En tout cas impressionnant

à la page http://www.archinoe.net/ark:/51302/97cd7baf901c010db78c76b55153270e#

Sur la photographie ci-dessus il ne reste déjà qu'une tour ; à l'arrière le clocher de l'église. Le plan cadastral dit napoléonien montre l'emplacement respectif des bâtiments et la présence au sol de deux tours ; sur la photo on a donc la tour de l'angle occidental, l'église étant à l'emplacement de ce qui avait été l'ancienne église du château (à l'est, en bleu sur le plan)

Et ci-dessous une vue du village depuis le sud (toujours prise par le frère Maxime Dubois)

En cherchant dans les cartes postales anciennes, on repère sur une cpa très ancienne (vers 1900?) la tour ; puis ensuite la place dite du château



Dans un résumé, Armand Accary sur son site -très intéressant pour toute l'histoire de la région de Chauffailles- donne le court récit du passage d'Ecoche sous la domination d'Arcinges ; nous nous permettons d'y renvoyer 

http://aec.accary.free.fr/index.php?page=Seigneuries

et d'en reproduire ici un extrait : "

Les seigneuries réunies : Arcinges et Écoches

En 1527 existait sur les coteaux de la paroisse d'Écoches le beau fief du But ; une maison forte surveillait l'accès aux domaines des Sires de Beaujeu qui étaient à Cours et Thizy. Ce fief allait tomber en déshérence lorsqu'une Damoiselle de Moncreux, nièce du Seigneur du But signa avec Jean de Saint-Aulerc, seigneur d'Arcinges un acte par lequel elle se déchargeait du fief du But. Le domaine passa au seigneur d'Arcinges qui laissa certains privilèges, notamment un droit de Chasse aux descendants du Sieur du But, à condition que ces derniers fussent nobles et vivent noblement. Le fief du But, quoique modeste, englobait probablement les terres situées au sud de la route de Cadolon à Charlieu, les limites remontaient au pied de la combe appelée du Plat ou de la Brossille, contournaient les maisons du But, au delà de la Chaussée de l'étang de l'ancien Moulin et rejoignaient le chemin de Cadolon à Écoches.

En 1557, ce fief était passé dans les biens de Jehan d'Amanzé, alors Chanoine-Comte de Lyon. Un conflit survint à propos de la justice, des droits d'imposition (cens, servis, lods) de clôture d'un chemin et également du droit de chasse accordé à François de Rouchmol, Sieur du But. Le conflit fut arbitré à l'amiable et l'accord garanti par des arbites qui reconnurent au Sieur du But le droit de chasse aux lièvres et perdreaux, uniquement avec lévriers et oiseau. Le fief fut déclaré rattaché au Terrier d'Arcinges. Parmi les arbitres nommés étaient Marc de Chantemerle, baron de La Clayette, Marc de Coligny, baron de la Motte Saint-Jean, ainsi que Dom Girard Loys chambrier de Charlieu et Loys de la Rivoire, bourgeois de Charlieu.

Bien sûr cela ne nous permet pas d'expliquer la faiblesse du But par rapport à Arcinges...

Toutefois c'est plutôt de la force du seigneur d'Arcinges dont il convient de tenir compte. Dans les archives Vichy numérisées par Claude Franckart, un document de 1491 (réf : 387.02, page 20 et sq) est un acte de Pierre de Beaujeu duc du Bourbonnais, comte de la Marche, etc. etc., bref un des plus puissants personnages du royaume de France à ce moment là, acte par lequel il fait de Jean de Beaupoil de Saint Aulaire, un de ses fidèles (son maître d'hôtel, son échanson, son compagnon d'armes, etc.) et de sa femme Anne Gaschet, le seigneur de "justice, chatellenie et maison forte d'Arcinges" . Suite semble-t-il au décès sans descendance du précédent seigneur.


Toujours dans les mêmes archives  Vichy, grâce au document répertorié 387.02 page 28 et sq, on apprend que Jean de Saint Aulaire avait transmis Arcinges à son fils Jean II de saint Aulaire ; ce Jean II étant mort en 1540, c'est son fils aîné François  (mais le texte évoque aussi la veuve Marguerite de Bourdeille et d'autres fils : Germain, Pierre) qui en 1542 vend Arcinges, les terres de sa seigneurie, son château et ses droits -justice haute, moyenne et basse, dixmes, moulins, étangs, droits et devoirs, prés, bois, buissons, garennes, etc. à "noble et vénérable personne messire Jean d'Amanzé comte et chanoine de l'église de Lion, présent et acceptant pour lui et son hoierie" moyennant plusieurs milliers de livres tournois qui ne seront pas touchées en une seule fois mais par l'intermédiaire d'un frère Messire François d'Amanzé seigneur de Chauffailles mais aussi par d'autres intermédiaires, obligations (par exemple un marchand de Macon, un habitant de Tramayes). Il est question des terriers tant en parchemin qu'en papier, notamment réalisés par Fagot (et un autre par Moillard?) et le nombre de feuillets est précisé. Les textes évoquent aussi l'hommage du seigneur d'Arcinges à Anne de France (Anne de Beaujeu la fille de Louis XI)


En remontant davantage dans le temps, on peut savoir qu'au XIV°siècle,  Guichard VIII de Beaujeu, dans son testament du 10 mai 1331, lègue à Robert la jouissance viagère de la terre d'Arcinges (source : M-C Guigue, De l'origine de la signature, Lyon 1863).

Les Beaujeu l'auraient eu -en 1317- après la famille Saint Habund ou Saint Haon. Dans un ouvrage de 1867 mis en ligne sur le site Gallica on relève :