Le syndicat

 

 

 

Sous ce nom, on désignait un ensemble de coopératives agricoles affiliées à l’union coopérative du Sud-Est. Cet organisme très puissant a été fondé au 19ème siècle par de grands notables ruraux afin d’encadrer les agriculteurs de 10 départements : Rhône, Loire, Ain, Ardèche, Saône-et-Loire, Savoie, Haute-Savoie, Drôme, Haute-Loire, Isère. Son siège est à Lyon, près de la place Bellecour. Il s’occupe d’assurances (maintenant au sein de Groupama), de banques (Crédit Agricole du Sud-Est), de fourniture de marchandises (maintenant les magasins Agrisudest). Il éditait des périodiques (l’agriculteur du Sud-Est) et un almanach annuel, jadis très lu dans les chaumières.

 

Le groupe d’Écoche a été créé sous l’impulsion de Gatelier et grâce à Robert Vadon propriétaire du château de Cadolon et de ses domaines ainsi que de l’usine textile de Juin.

 

A Ecoche, outre la présence de ces services, le syndicat avait trois entités visibles :
- Une petite boutique sise dans la rue qui descend vers Barnay (dénommée désormais route de Gourlaine), sur la droite. Cette petite boutique ouvrait ses portes le jeudi après-midi et le dimanche matin après la messe. Elle était tenue dans les années 1950 par Marc Boujot et avant lui par Sarnin de Chiforet et encore avant par Butaud de la Croix de l’Orme ; avant….
On y trouvait un peu de tout : des macaronis, des semences pour le jardin, du fil de fer barbelé, des pelotons de ficelle, des râteaux, des coupons à traire, des produits de sulfatage, du soufre, du poivre, du sel, des seaux, des bidons, des cribles, des marmites, des arrosoirs, etc.
Les adhérents se faisaient remplir un bordereau qui permettait d’obtenir des ristournes ; mais tout le monde pouvait être client (sans ristourne). Pour les achats plus importants le « Sud-Est » avait des succursales à Charlieu (près du Pont-de-Pierre) et surtout à Chauffailles, à côté du champ de foire. Ces succursales sont devenues des Agri Sud Est, ont déménagé et ont changé de nom (Gamm vert par exemple). Au moment d’acheter des scories ou des engrais, le syndicat permettait des achats groupés qui arrivaient par la gare marchandises de Chauffailles.

 

-Les assurances agricoles, d’habitation, d’automobiles, soit les mutuelles du Sud-Est avaient un correspondant local ; beaucoup s’assuraient ainsi au Sud-Est. Ces assurances sont aujourd’hui devenues Groupama.

 

- Le syndicat de battage, qui depuis 1918 organisait la saison des battages et assurait l’entretien du matériel (batteuse mais aussi trieur). C'est dans une grange dite "grange à Dumont", près de la Baise qu'était entreposée la batteuse du syndicat. Cette batteuse Brouhot était plutôt petite et disposait d’abord d’un moteur électrique alimenté par un groupe électrogène puis d'un moteur électrique fragile branché directement sur le réseau, en haut des poteaux, cela à partir du moment où l’électrification fut générale soit seulement après guerre. D'où un appel fréquent aux artisans de la région pour les petites réparations et l'entretien. Les images ci-dessous ont un petit parfum de nostalgie avec  des petites entreprises depuis longtemps  disparues.

 Tout d'abord deux photos de la batteuse du syndicat : 1 -pendant le battage (photo prise peut-être à la Baize, juste après guerre) on voit l'avant de la machine ; celle-ci est entraînée par une grosse courroie provenant d'un moteur à essence hors champ. Il s'agit de la grange de Marius Dumont. 2-après le battage vers 1952 on voit la batteuse de côté ; la grosse courroie n'existe plus c'est désormais l'énergie électrique qui est utilisée.


 

<<< La "grange à Dumont", près de la Baise où était entreposée la batteuse du syndicat (photo de 2016).

 



Le "syndicat" fournissait aussi à ses adhérents une carte professionnelle agricole. Ci-dessous celle d'une agricultrice en 1939. On peut douter que cette carte servît à grand chose puisque la détentrice n'y a pas mis de photo, que le maire (Joseph Larue) seul a signé, non le président de l'époque (Robert Vadon) ni l'adhérente.

 


Au moment de fermer la boutique en 1958, les responsables firent l'inventaire de ce qui n'avait pas été vendu : un véritable capharnaüm.

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Fermeture du syndicat
Inventaire 1958 dans la boutique du synd
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