La fête patronale


La fête patronale dans la région équivaut à peu de choses près à la ducasse dans le nord ou à la vogue dans le lyonnais voire à la fête votive de certaines régions.

Ce fut une fête de village encore active au milieu des années 1960 et qui disparut progressivement en 1970 environ.

Cette fête se tenait dans chaque commune à une date connue ; pour Écoche c'était le dimanche suivant la Saint-Barthélemy. Cette fixation de la date n'indique en rien une fête paroissiale. On peut penser que c'était un lointain héritage de la communauté des habitants d'Ancien Régime dont le patron devait être Saint Barthélemy fêté le 24 août. Par ailleurs Saint Barthélemy est le patron des bouchers, tanneurs, relieurs.. N.B. : aucune statue ou vitrail de Saint-Barthélemy dans l'église paroissiale

Comment se déroulait cette fête au début des années 1960 ?

Elle était organisée par les commerçants qui y trouvaient un intérêt : ventes de boissons, brioches notamment. La disparition progressive du petit commerce au bourg explique directement la disparition de la fête. En 1965 il existait encore trois  principaux commerçants ; Paul Duperron boucher et sa femme qui tenait le débit de tabac-café ; Marcelle Belleville qui tenait l'épicerie, café, restaurant ; et Louis Sarnin, boulangerie.

Pour l'occasion le café Duperron montait une petite terrasse sur la place pour augmenter l'accueil des consommateurs. On voyait par exemple de nombreuses femmes en noir qui n'étaient pas la clientèle habituelle des débits de boisson s'installer à la terrasse pour une limonade ou un café.

Le samedi en veillée : retraite aux flambeaux dans les rues du bourg, avec fanfare. Et bal sous dancing ambulant (souvent la "cabane bleue") monté juste devant les portes de l'église, ce qui ne plaisait guère aux curés.

Dimanche et samedi soir sur la place : manège pour enfants (dits "chevaux de bois"), stand de tir...bref une petite fête foraine qui pouvait attirer des jeunes de communes voisines [et à cette occasion engendrer des bagarres, récurrentes les samedis soirs dans toutes les communes environnantes]

Lundi : concours de boules (lyonnaises)  et continuation de la fête foraine.

 

A cette époque, le manège pour enfants attirait plus pour les voitures que pour les chevaux (voir ci-dessous un manège similaire) ; l'autre photo montre un chapiteau du type de celui qui s'étendait dans le bas de la place (aujourd'hui ce ne serait plus possible compte tenu des aménagements)