Les affaires continuent malgré les troubles.

En 1793 le directoire du district de Marcigny [pendant un temps Marcigny fut chef-lieu de district, soit l’équivalent d’un arrondissement1] mettant sous séquestre les biens de la famille Vichy, demande des comptes au fondé de pouvoir de feu le marquis de Vichy [Denis Berland, notaire à Saint-Christophe, commune appelée dans le document Bel air les foires2]. Berland donne les comptes en détail. Dans les recettes on trouve 365 livres venant de Fargeat, fermier du But. Parmi toutes les dépenses qu’il a engagées pour Vichy, on trouve cette ligne : payement fait à Glatard3 pour le payement des impositions de Vichy dans la commune d’Escoches, 500 livres. Le total des recettes pour la période allant de juin à septembre1792 se monte à 52 432 livres 11 sols. Et comprend des ventes décidées avant la loi interdisant d’aliéner les biens des nobles ; des bois dont la localisation n’est pas précisée, des bœufs, du vin et même des parcelles. Le total des dépenses pour la même période se monte à 71 936 livres 13 sols. Le déficit de 19 524 livres et 2 sous ayant été à la charge de Berland, le district de Marcigny lui accorde le bénéfice de cette somme puisque les biens de Vichy sont désormais gérés par le directoire du district.

1. Tout d'abord appelé district de Semur, le district de Marcigny est une ancienne division territoriale française du département de Saône-et-Loire de 1790 à 1795. Il était composé des cantons de Marcigny, Anzy, Bellevue les Foires, Chateauneuf, Chauffailles, La Clayette, Mailly, Melay, Montceaux et Semur.

2. Saint Christophe a changé de nom, d’abord en 1792  Bel-air-les foires puis en 1793(an II) Bellevue-les-foires.

3.Laurent Glatard, alors maire.

 

Plus tard dans un autre document, on apprend que 300 livres ont été versées au collecteur d'Écoche pour l'an 4 ; entre temps un vassible a été vendu au meunier du But, Polette et des taillis à Glatard et Auclerc.

En nivôse an 7, Fargeat fermier du But verse34 livres ; Sarnin autre fermier du But [ erreur sans doute de Berland : Sarnin à la quichère,] verse 160 livres. Cela montre qu'en décembre 1798, il y avait encore à Écoche des fermiers pour Vichy.