De quelques "feux" au XVIIème siècle

On trouve quelques reconnaissances (archives Vichy 244.02) de l'année 1679 ce qui permet de connaître quelques patronymes écochois du temps.

A la Cuchère, outre les fermiers et grangers du But, on trouve : Étienne PONCET, laboureur, Benoist de MONTADRE, tixier, Claude MARCHAND, laboureur, Claude JOANARD, laboureur, Antoine de RIPIERRE, laboureur, Philibert de MONTADRE, laboureur,  Clément de LAPLACE, journalier, Benoît JOANARD, laboureur, André JOANARD, journalier, Adrian MARCHAND, journalier

Au village Fillon, qu'on nomme aussi village Bosland - car les familles Bosland y furent plusieurs auparavant-, on trouve : Étienne de la CHASSAGNE, tixier,  Claude SEGURET, François SEGURET, Arthur BOLAND, tixier, Barthélemie ROCHEU.

Deux cents ans plus tard aucun de ces patronymes ne subsistait à Écoche!

Dans ces reconnaissances il y avait aussi quelques "propriétaires" de parcelles appartenant à des habitants d'une autre paroisse, souvent des parcelles de bois situées  au sud-est du territoire. Ainsi : de Tancon, Benoît Dumont laboureur ;  et de Belmont, Philibert Littière, marchand, Henry Littière, marchand, Benoit Thivend, laboureur, Louis Duperron, marchand, Jean Duperron, laboureur, Théode Murard, laboureur, Théode Grizard, laboureur,  Benoît Auvolat, laboureur, Benoît Joanard, laboureur,  Benoît Duperron, laboureur, Jean Champalle, laboureur, Théode Christophle, marchand,  Jean Christophle, laboureur,  Clément de la Font, laboureur, Anthoine Berthelier, laboureur Claude Devaux, laboureur, Vincent Chaumont, laboureur.

Pour ces Belmontais, les patronymes sont davantage restés. Mais le prénom Théode est aujourd'hui bien oublié. Pourquoi cette fréquence à Belmont? Il y eut un curé prénommé Théode, est-ce là une explication?

Les tenures sont en nombre et de valeur très inégale. Par exemple Barthélémie Rocheu, sans doute célibataire n'a pas de maison mais une simple chambre à l'étage de la maison de Claude Séguret , plus quelques maigres lopins de terre. En général il semblerait que La Cuchère a plus d'aisance que Fillon (peut-être parce que le sol est un peu plus fertile et moins parsemé de roches, de pierres).

L'autre intérêt de ces reconnaissances est d'en montrer l'origine. En effet elles se font sous l'égide d'un commissaire (Debiroud) et d'un notaire, Le Breton et parfois Delacoste ; elles sont passées au bourg dans une maison précisée, souvent celle du maréchal Joanard et en présence de témoins qui savent parfois signer : un marchand de Mars (qui passait par là?), l'apothicaire Deschezeaux , le maréchal lui-même, rarement le curé -Mathieu, ou de simples habitants. Si reconnaissance il y a, cela signifie qu'il y a eu au cours des années précédentes des modifications par rapport au terrier, ici celui établi par Pezeaux sans doute au XVIème siècle ou au début du XVIIème ; pour relier à ce précédent terrier il convenait donc de préciser l'origine, c'est-à-dire le nom de celui qui possédait les parcelles répertoriées dans le terrier. On a donc ainsi des noms d'habitants  antérieurs de quelques décennies (et la référence du feuillet du terrier mais comme celui-ci a disparu, ce n'est guère utile !)