Joseph Jacquet

Maire d’Écoche peu de temps (1823-1825), Joseph Jacquet est néanmoins un de ceux que l’on peut le mieux connaître, grâce à un ouvrage de généalogiste « les Jacquet de Saint Nizier d’Azergues », par Alain Jacquet, visible en ligne depuis 2018 :

 

https://www.geneanet.org/bibliotheque-genealogie/doc/1629370/les-jacquet-de-saint-nizier-d-azergues

 

On y apprend qu’il est né à Saint Nizier d’Azergues en 1789 dans une famille de notables. Dès 1807 il est clerc dans diverses études du Beaujolais et des monts du Lyonnais ; il se marie à Montbrison en 1813. Enfin en novembre 1814 il est nommé notaire royal à Saint Bonnet le Troncy, étude à l’origine située à Saint Nizier, Saint Nizier qui est alors chef-lieu de canton. Il démissionne en février 1821 en faveur de Joseph Glattard et en octobre est nommé à Belmont en remplacement de Maitre Corgier. C’est là qu’il vient s’installer à Écoche : il loue le lundi 11 novembre* 1822 à Benoît Larue une maison au bourg, composée de trois appartements au rez-de-chaussée trois au premier, cave, grange et écurie, cours avec jardin, terre et pré, pour la somme de 180 francs l’an.

 

Le 22 octobre 1825 il cède l’étude à Maitre Pomey et part à Chauffailles ; à Écoche c’est son voisin et ami Benoît Marie Brossette qui redevient maire.

 

A Chauffailles Joseph Jacquet est aussi adjoint au maire de décembre 1826 à 1830 (chute de Charles X)

 

Enfin en 1833 il se fixe à Mâcon et à Pierreclos comme conseiller financier et négociant ; il fut même un temps fondé de pouvoir de Lamartine (lequel on le sait fut amoureux de la « belle Nina » de Pierreclos). Dans toute la région il achète de nombreux domaines mais celui de Pierreclos reste dans sa famille et nombre de ses descendants est enterré à Pierreclos.

 

Joseph Jacquet eut 8 enfants dont au moins deux sont nés à Écoche :

 

Nizier Félicie Cécile naît le mercredi 8 janvier 1823 à dix heures du soir à Ecoche (Loire) sur la déclaration de son père, de Benoît et Claude Marie Brossette cultivateurs. Baptisée le dimanche 12 en l’église Saint-Bonnet (Nizier Célestine Cécile) son parrain est Pierre-Nizier Jacquet son oncle de Lyon, sa marraine Cécile Gourbeyre sa tante. Plus tard elle se marie à Mâcon avec Dufour. Ce Dufour appartient à une très ancienne famille de notaires dont au XVIème siècle Moïse Dufour notaire à Matour, le pays de naissance de deux curés d’Écoche, les Mathieu. Voir Blaise Mathieu.

 

Claude-Léon naît le mercredi 6 juillet 1825 à dix heures du soir, à Ecoche (Loire) sur la déclaration de son père**, de Claude Sadot âgé de 63 ans marguillier et de Jean Aubonnet âgé de 43 ans tisserand tous deux de la commune, il fut baptisé en l’église Saint-Bonnet le samedi 9, son parrain est Claude Jacquet négociant à Tarare son oncle, sa marraine Geneviève Jacquet sa sœur. Claude-Léon écochois par sa naissance a eu ensuite une vie de voyageur, pour affaires, tant à Saint Pétersbourg en Russie qu’à Paris ou à Hanoi où il meurt en juillet 1890.

 

Trois enfants plus âgés ont profité du bon air d’Écoche : Geneviève qui y vécut entre 9 et 11 ans ; Charles-Louis entre 4 et 6 ans ; ce Charles-Louis eut une fin tragique à 20 ans comme officier de marine lors d’une intervention française en Amérique Latine ; quant à Claude-Hippolyte il n’a que 2 ans à son arrivée à Écoche : il fut plus tard professeur de musique à Lyon.

 

On ignore pour quelle raison Joseph Jacquet vint s’installer à Écoche. Peut-être entretenait-il des relations avec la famille Glattard. Comme Laurent Glattard (né en 1755), sa mère (née en 1757) était originaire de la Chapelle de Mardore…

 

*conformément à une vieille tradition qui faisait démarrer les baux à la Saint Martin. Benoît Larue, marchand originaire d’Arcinges s’est installé à Écoche dès 1808 ; il est l’arrière grand père de l’abbé Larue et de Joseph Larue maire d’Écoche de 1927 à 1939. La maison en question doit donc être sur la gauche quand on regarde l’église.

 

**comme Joseph Jacquet était  maire, l’acte est enregistré par l’adjoint Aimé Poizat, petit-neveu du dernier curé d’Ancien Régime, François Carré. En janvier 1823, c'était encore Glatard qui est maire

 

Son portrait ci-contre, avec l'aimable autorisation de M. Alain Jacquet son arrière-arrière- petit-fils