Cartophilie


Quoi de plus passionnant que de collectionner les cartes postales anciennes! Elles donnent une image de la réalité du début du 20ème siècle à nos jours (ou presque).

Grâce à un collectionneur d'Écoche qui nous autorise à en reproduire quelques-unes ici et que nous remercions, remontons le temps pour retrouver en image le cadre de vie de nos grands-parents et parfois quelques personnages.


Ci-dessous, une des plus anciennes cartes postales d'Écoche puisqu'elle a circulé en 1904. Bien que datant de plus d'un siècle cette photo nous montre un bourg bien reconnaissable. Une maison a disparu (en bas à gauche), une autre a été construite (à droite du chemin) depuis-vers 1990. Il fait beau, on dirait le début du printemps, un matin. Au premier plan deux hommes et une vigne. Cette vigne (dite vigne à Plassard) le long du chemin qui monte à la madone a été exploitée jusqu'à la fin des années 1960.


Également ancienne, cette carte postale montre le bourg avant la guerre de 14 ; prise par Lauxerois de Cours et éditée par Chassignol, elle bénéficie d'un angle de prise de vue inhabituel, comme si elle était prise d'un aéronef. Le bourg paraît ici ramassé, sans les hameaux du Couvent ou de Barnay. Le cimetière -datant de moins de 50 ans alors- paraît non rempli et ombragé de quelques sapins. On retrouve des sapins décoratifs dans une parcelle clôturée de murets; les autres arbres sans feuilles indiquent une saison hivernale. Les parcelles sont assez petites délimtées parfois par des murs ou des barrières en bois. La butte de Roche Cervière boisée paraît massive à peine percée par la croix de mission. a l'emplacement de la future salle d'oeuvres le rocher affleure ; plus à droite de la carte, une jolie maison isolée à mi-pente a depuis disparu (elle fut habitée par des Thivend) remplacée par  des broussailles.

La plupart des maisons sont alors recouvertes d'un crépi clair, la tendance à la pierre apparente est récente ; peu de volets aux fenêtres. Par grossissement on voit que des champs sont des vignes en train d'être taillées ; dans certains jardins des tas de fumiers; tout semble indiquer la fin de l'hiver. Le long de la route du Cergne un alignement d'arbres qui, korsqu'ils étaient pourvus de feuille devaient créer une belle entrée sud. Par delà le massif boisé, en haut à droite les maisons sont celles de la Quichère, à peine perceptibles.


Curieuse et rarissime carte postale ; on dirait que le garde champêtre dresse procès-verbal au photographe, mais n'oublions pas que les cartes postales nécessitaient une "pose" des personnages et que souvent il s'agit de mise en scène.

Ici cette scène date sans doute des années du début du 20ème siècle puisque la carte a circulé en 1916. Vraisemblablement le garde est Benoît Duperron, noté comme tel au recensement de 1911 et demeurant à La Quichère. Où se trouve-t-il?  A Lachal, sur la route -aujourd'hui D39- qui monte vers le Crot des Bois. La maison en contrebas de la route dont on voit les tuiles creuses et une petite ouverture est aujourd'hui le gîte "la Batteuse". On ignore le nom du petit chien. L'habit de Duperron et sa longue barbe laissent penser que c'est lui que l'on retrouve à la même époque sur la carte suivante


Un homme (le garde?) contemple son village. A y regarder de près, il est sur un chemin privé joignant le chemin de La Forest à la maison "Thivind" située à mi-pente et aujourd'hui complètement disparue ; les pierres se trouvent au milieu de broussailles et d'arbres un peu au-dessus du "chalet Christophe" ; le marcheur attentif pourra deviner au passage  le départ du chemin au travers des ronces.

Mais la carte montre combien le paysage rural a évolué depuis cette époque (il y a un peu plus de cent ans). Tout d'abord sur le versant opposé, ce qu'on appelait alors le Haut But : les terres cultivées ou en prairie montent nettement plus haut que de nos jours ; plusieurs maisons ont disparu. Derrière la maison Brozsek, pas encore de cabine textile ; nulle part des poteaux, l'électrification n'est pas encore arrivée. Et sur ce versant, on voit nettement les vignes! L'éditeur de la carte postale est le débitant de tabacs Chassignol.


Cette carte postale sans doute des années 30 a également été éditée par Chassignol. Le photographe a, semble-t-il, posé son appareil dans les bois de Vatron ce qui donne un point de vue inhabituel sur le bourg. La vue est dégagée car à l'époque le long de la route de Cadolon, point de forêt mais une vigne. Au premier plan, quelques pins, essence courante au début du XXème siècle, le pin étant destiné souvent aux mines de La Chapelle. Le long de la route et de chaque côté, des poteaux en bois : électricité et téléphone arrivent au bourg. Derrière la maison centrale (celle de l'Alexandrine, comme on disait alors) et comme sur la photo plus haut on voit les champs monter  en altitude avec ce qui paraît être  des vignes exposées à l'est. Une petite vigne était encore exploitée ici vers 1955. De manière générale cette carte montre un petit village d'aspect montagnard alors que l'altitude n'est au centre du bourg que d'environ 450 m.


Une des premières cartes arborant la bien connue signature Cim qui signifie Combier Imprimerie de Macon. Jean Combier est un excellent photographe né dans le Charolais (en 1891) qui s'installa d'abord à La Clayette puis se développa après la guerre de 14-18 à Macon.

Ici, le photographe a posé depuis le hameau de Barnay (Chibarnay) en direction du bourg; le chemin s'appelle désormais -depuis 2016- route de Gourlaine. Le paysage est aujourd'hui facilement reconnais-sable. Toutefois la maison au premier plan à gauche a disparu. Les tuiles creuses étaient majoritaires, seules quelques maisons plus cossues avaient des toits pointus couverts de tuiles mécaniques. On voit également l'abondance des arbres, des treilles sur les façades. Cette photographie donne un petit air méditerranéen au village et il semble agréable de se reposer sous les frais ombrages.

 


Tout le monde reconnaît cette vue prise pour Chassignol par un photographe de Cours (RL, sans doute Lauxerois). Elle insiste à juste titre sur les belles boiseries de Troncy et Poizat. On peut s'amuser à relever quelques différences avec l'église d'aujourd'hui.

Sur le premier pilier un crucifix qui semble ouvragé. Sur le maître autel de grands chandeliers, au-dessus du tabernacle, un dais d'exposition -qui probablement servait à présenter le Saint Sacrement lors des adorations. L'éclairage du choeur est assuré par deux suspensions assez volumineuses. Dans le choeur, l'harmonium. Derrière l'autel un drap blanc qui masque le Christ et qui pourrait être une bannière. Une autre bannière est appuyée contre le mur gauche, près de la statue de Saint Antoine de Padoue. La statue du curé d'Ars a été déplacée (en deux temps, d'abord provisoirement remisée à la "vieille sacristie", elle est revenue plus tard sur le mur de droite). La différence principale est dans la nef centrale : pas de "petits bancs" mais des chaises en location chaque dimanche. A noter sur le mur de droite, un tronc pour les offrandes


Carte du début du XXème siècle. apparemment pas encore de poteaux synonymes d'électrification. Au premier plan le hameau de la Baise. La longue bâtisse avec jardin clos n'existe plus. La cabine textile n'a pas encore été construite, ni bien sûr le bâtiment à fourrage de chez Auvolat.

Si l'on observe les ombres, on voit que le soleil est à l'ouest mais que ces ombres sont peu étendues. Il s'agit donc d'une fin d'après-midi l'été. Un paysan rentre son petit troupeau de 4 vaches. Si les forêts étaient moins étendues que de nos jours, les arbres sont plus présents près de chaque demeure : arbres fruitiers pour la plupart ; quelques sapins au chevet de l'église marquant l'emplacement de l'ancien cimetière ; quelques sapins aussi dans le nouveau cimetière -datant de 1857. Le photographe est Trompette de Charlieu.


La carte postale ci-dessous (qui a circulé en 1910) est très proche de la précédente par l'endroit de la prise de vue. Néanmoins elle est assez différente. C'est encore un éditeur de Charlieu (Laurent-Alix) mais si l'on observe la droite de la carte, on voit la croix de la Mission (lieu-dit roche Chevrière ou Cervière) et en-dessous l'absence de la salle d'oeuvre construite seulement dans les années 30. On comprend bien ici pourquoi Chibarnay est un hameau distinct du bourg (on ne le voit pas sur la photo précédente). En observant les ombres et le feuillage on peut conclure que la photo est prise au printemps en début d'après-midi*. Il y a encore sur le chemin un petit troupeau (trois vaches précédées de la bergère). A cette époque les paysans avaient l'habitude de traire trois fois dans la journée. Les vaches ici se dirigent donc vers la traite de la mi-journée. Il est intéressant d'observer les clôtures des prairies (petites parcelles) : des haies et des barricades en planches ; l'usage du fil de fer barbelé n'était pas encore très répandu (néanmoins on en devine dans le coin droit). On peut aussi voir que les fenêtres sont rarement pourvues de volets.

* A noter qu'avant la guerre de 14-18 l'heure officielle est l'heure GMT. Soit un décalage par rapport à l'heure d'aujourd'hui de 2 h l'été et d'1 h l'hiver. Si la carte postale a été prise à 2 h environ, cela correpondrait à 15 h heure d'hiver et à 16 h heure d'été pour un Écochois de 2017.


Peu de changement en apparence pour cette carte postale de la croix de Vatron.

Néanmoins des différences existent :

-il est rare que la croix soit de nos jours décorée d'une couronne ; peut-être la photo a-t-elle été prise au moment des rogations, la procession du deuxième jour se dirigeant vers cette croix

-depuis les années 1980 la route ne passe plus exactement là, puisque pour atténuer la courbe du virage, dangereux pour les automobilistes, le tracé de la chaussée a été modifié et décalé sur la gauche.

-le double poteau en bois n'existe plus

-les petits parapets en pierre non plus

-ce qui ne se voit guère : ni la route ni à plus forte raison le chemin ne sont à cette époque macadamisés.

-la végétation a aussi changé ; sur le côté gauche, il semblerait qu'on ait un noyer (d'après l'écorce)

-et puis aujourd'hui il y a plusieurs poteaux indicateurs indiquant Vatron, route de Vatron, route de Cadolon


Jadis certains événements pouvaient faire l'objet d'un tirage en carte postale, comme par exemple ici la photo des conscrits.

A cette époque étaient conscrits seulement les jeunes hommes de 20 ans appelés sous les drapeaux (le contingent) : c'était la classe. Comme il était facile de se souvenir de la fête, on avait coutume -jusqu'à une date récente- de dire de quelqu'un "il est de la classe tant" plutôt que de donner sa date de naissance plus difficile à retenir ; on incluait les conscrites à qui les conscrits allaient porter la cocarde, prétexte à de joyeuses ripailles.

Donc sur cette photo la classe 1930 -c'est-à-dire les natifs de 1910. Ils ne sont que cinq, la dénatalité ayant sévi dès avant 1914. Derrière eux un drapeau tout ce qu'il y a de républicain ; sur leurs habits rubans et cocardes ; et devant le tambour et la canne de tambour-major.

Malgré l'apparat, ils n'ont pas un air trop martial ces jeunes Écochois.

Mais de qui s'agit-il?

en haut à gauche : merci à qui le reconnaîtra.

en haut au centre : François Morel (de Laval)

en haut à droite : René Laville (de la Baise)

en bas à gauche : peut-être Forest de Juin (à confirmer)

en bas à droite, peut-être Marius Démurger (de Berthillot) à confirmer.

Les pantalons ont des revers ; les cols sont rigides la présence de pulls indique que la fête a lieu au début de l'année.


Les deux cartes ci-dessous représentent un même lieu pris sous des angles un peu différents et à environ une trentaine d'années d'écart (1910 vs 1940). Leur comparaison est instructive des permanences et des évolutions de la rue principale du bourg (d'ailleurs baptisée "la place").

Sur la première de nombreux personnages plus un chat posent au milieu de la chaussée : petite fille au chapeau et en sabots ; dame à la robe longue coiffée d'un chignon ; devant la carriole trois femmes bien vêtues (dont une avec beau chapeau) et un enfant devant l'une d'elles -peu visible sans grossissement. Au centre un jeune homme bizarrement accoutré tenant devant lui une sorte d'affiche sur laquelle est dessiné un personnage grotesque ou un animal. Que fait-il là? Réclame? Scène de carnaval? Peut-être car au vu des arbres défeuillés à l'arrière-plan, la scène se passe en hiver. Dans ce cas le tonneau et la dame-jeanne sur le trottoir  de droite ne signifient pas vendanges mais plutôt peut-être  bouilleurs de cru Derrière la fille on voit un amoncèlement de sacs. Enfin sur le côté de la rue pas moins de trois carrioles stationnent brancards levés. Celle du fond est un tombereau à deux roues. Celle du milieu plus carrossée est peut-être celle du courrier mais où est le cheval?

Le café se nomme alors café de la poste, Tissier. La fille Tissier prendra la succession dans ce même commerce (Denise Christophe) avant en 1957 que l'établissement soit repris par Marcelle Belleville puis en 1977 par Suzanne Fouilland jusqu'en 1996. ensuite il est resté le seul commerce ouvert jusqu'à aujourd'hui avec trois gérants successifs jusqu'à Joëlle. A lui seul ce bâtiment est un pan important de l'histoire d'Écoche.

Autre commerce, au premier plan avec son enseigne toute neuve CHASSIGNOL Boucherie. Sur le mur la réclame pour le chocolat Menier (tôle émaillée) ; les deux devantures sont en bois, l'une pour le café (était-ce déjà un tabac?) et l'autre pour la boucherie. La boucherie charcuterie restera longtemps Chassignol (Vve) puis Bernard après guerre (de 39-45) puis Paul Duperron, qui fut le dernier  (de 1960 environ à 1985 environ). Entre les deux maisons, une mauvaise palissade mais contre le mur tissier un pigeonnier en bois pour accueillir des tourterelles sans doute. Pas de volet de ce côté de la rue mais des stores. De l'autre côté, des volets, l'aperçu d'une devanture, deux tasses pour les fils du téléphone, une porte de grange coulissante au-dessus de laquelle se trouve un autre panneau de réclame (illisible).

Sur la deuxième carte, on voit immédiatement l'automobile (le modèle pourrait être une C4).La route a été empierrée , du coup le trottoir devant Chassignol paraît plus bas. Personne au milieu de la chaussée, les six personnes présentes se trouvent de chaque côté, sur les trottoir. La façade de Chassignol a été refaite : des volets, l'électricité, le bas du mur repeint, les devantures disparues remplacées par d'autres moins ouvragées et munies de volets. L'enseigne peinte directement sur le mur restera très longtemps visible ; entre les deux maisons la palissade a été remplacée par une grille et les tourterelles ne sont plus les bienvenues. Deux boutiques en face, l'une non déterminée devant laquelle se tiennent deux hommes et deux femmes, l'autre est le café Chetail dont le nom est resté visible très longtemps. Les robes ont raccourci ; les vêtements des hommes sont nettement plus "modernes". La loge qui était adossée à la maison Tissier a disparu laissant sa trace sur le mur.



Carte des années 1930. C'est le temps des moissons : au premier plan un champ  vient d'être moissonné, on voit l'éteule (les toules en patois). Au bourg derrière la maison Larue, une belle meule de paille (une maille en écochois tardif) caractéristique avec au sommet la gerbe renversée. La photo a été prise un soir d'août par René Lauxerois de Cours pour deux éditeurs réunis : Chassignol (le tabac) et Chetail (le café en face) ; on est à Gourlaine dans un champ situé en-dessous de la Madone ; une femme et une petite fille glanent pendant qu'un homme (peut-être Louis Fouilland), assis, médite, après le travail de la journée en admirant le paysage qui s'offre à nous : on a, comme on dit une "belle vue". La carte précise même qu'on voit Cadol(l)on, Saint Igny mais aussi  au-delà le Brionnais.


Les collectionneurs appellent cartes animées ces cartes où des personnes sont représentées. Ici, une scène typique d'autrefois : des enfants gardent le troupeau (on dit qu'ils vont en champ). En fait les deux petits bergers et leur chien ne sont pas seuls puisqu'au côté d'eux, deux hommes travaillent. Les cinq vaches paissent le long d'un chemin qui va de Laval à Berthillot, aujourd'hui impraticable. La haie clôture un champ situé de l'autre côté du chemin. La scène se passe en-dessous du village de Chibertilllot. Les ombres sont assez courtes : il est à peine plus de midi ; les champs paraissent grillés : la photo a dû être prise en août. Les quatre personnages portent des couvre-chefs pour se protéger de l'ardeur du soleil. Pour la date : milieu des années 30 , la carte ayant circulé en 1938. La salle d'oeuvre est alors achevée de construire (en haut, à gauche). On devine la maille de chez Larue. On peut donc en conclure que Lauxerois a pris cette photo le même jour que celle du haut ; il était ici en début d'après-midi et là-haut le soir. Les numéros doivent correspondre à un classement non chronologique de ses tirages. Il signale une vue sur Cado(l)on. En fait on devine au-dessus du clocher la carrière.


Puis la couleur (artificielle) fit son apparition. Voici ci-dessous une carte postale sans doute des années 1960, de la maison Cim (après la seconde guerre mondiale, Cim a le monopole des cartes postales sur la commune ; elles sont vendues soit au tabac Duperron (et avant Bernard) soit à l'épicerie Belleville (et avant Christophe). A noter les dentelures autour de la photographie, marques d'une époque.

On dirait une vue d'aujourd'hui? Pas si sûr.

Commençons par la gauche de l'image. En haut sous les bois une ruine disparue depuis ; mais aucune maison récente, nulle part sur la vue.

Derrière l'église, le gros transformateur( en 1960 encore avec du 110 v) Beaucoup de poteaux électriques en ciment, blancs car ils doivent venir d'être installés.

Le presbytère a ses fenêtres ouvertes, son jardin travaillé et dans son pré la pièce d'eau est très propre. Le curé devait être alors l'abbé Albert Briday ou peut-être déjà Louis Chatelet. A côté du presbytère on distingue nettement une croix en bouteilles emmurées dans la propriété Larue. De façon générale beaucoup de fenêtres sont ouvertes : c'est un beau jour  de fin d'hiver (dans le jardin Larue, les arbustes fleurissent).

Là où aujourd'hui se trouve la mairie, c'est l'école dite "école d'en bas" -du CM1 au CFE (classe du certificat de fin d'études) De l'autre côté de la route, adossé à la maison du père Desmurs son atelier qui en 1960 fut l'atelier du menuisier -et futur maire- Marcel Sarnin. Devant l'atelier du menuisier, est garée une 2CV camionnette. La maison Desmurs est en réparation : tuiles, crépis, porte de grange... Cela permet de dater la photo après le décès du père Desmurs. Mais ce n'est pas après 1965 : pas de petite bâtisse sur le côté de l'église pour, plus tard abriter une chaudière ; aucune antenne de télévision ; la pièce d'eau du presbytère dispose d'une planche à laver ; le pré est partagé par une clôture. En face du cimetière, le bosquet de peupliers disparaîtra 10 ans plus tard pour faire place à un petit parking.

Les tuiles creuses ont disparu, remplacées par les tuiles mécaniques, sauf sur une partie de l'école d'en bas, correspondant au logement des jeunes institutrices (Janine Meynier et Janine Rondepierre sans doute)


Cette vue générale aérienne a visiblement été d'abord un tirage noir et blanc, ensuite une photo colorisée. Parmi ses intérêts, on aperçoit à Juin (en haut, presqu'à gauche) l'ancienne usine Vadon, détruite  vers 1985 (il faut un grossissement pour voir les toits en sheds).

Mais un détail pose question car peu visible autrement que par une vue aérienne : la butte à proximité du Pavillon. Cet endroit pourrait vaguement ressembler à une ancienne motte, on y repère un tracé quasi circulaire ; il est situé au-dessus de la confluence des deux vallées et enfin sur l'ancien cadastre et même la carte de Cassini il se nommait domaine Tiers ou thiers -plus tard déformé en Caire. Intriguant n'est-il pas?

Le grossissement ci-dessous donne une idée. Néanmoins la butte semble bien un élément naturel du relief... une de ces coches d'où viendrait le nom de paroisse des Coches???


Cette carte est intéressante par son angle de prise de vue qui permet de discerner des choses rarement notées . Prise par René Lauxerois et éditée par Chassignol elle pourrait dater de l'hiver 1927-28 au vu des parties déboisées sur la colline de Chiberthillot/haut But. On notera tout d'abord sur les hauteurs au-dessus de Berthillot l'étendue des prairies et champs cultivés qui, depuis longtemps, ont fait place à la forêt. A hauteur du clocher et un peu à gauche, une petite bâtisse qui devait être une cabane de vigne. Dans le bourg, beaucoup d'arbres notamment le long de la route ; pas encore de préau dans la cour des soeurs religieuses ; quelques poteaux doubles : télégraphe ou électricité? Et derrière ce qui est aujourd'hui la crèche enfantine un petit édicule surmonté d'un toit pointu, depuis longtemps disparu