Déposé chez Boisson, notaire à Belmont, successeur de Babillon dont il avait épousé la petite fille, ce petit document :

Au peintre qui a fait les peintures aux églises de Belmont, Chauffailles, Arcinges, Escoches, Saint Germain et Cours (déposé chez Boisson ,notaire)

 

 

 

Aujourd’hui 8 octobre 1679 l’on a fait marché avec Mr Feulier ( ? ) peintre demeurant en ce lieu pour apposer à six églises à chacune une littre de peinture funébre dehors et dedans icelle, plus fera aussi quelque écusson à la chapelle du château sur quoi Madame s’oblige de faire faire le maçonnage qui sera nécessaire pour faire ladite littre en toutes icelles et ledit sieur Fuille ( ? ) de fournir les couleurs et sa peine moyennant quoi ladite dame lui promet la somme de cent livres et le nourrir quand il viendra au logis.

 

signatures :  Rolin Chauffailles et Foillet ( ? )

 

Ce même jour lui a donné 14 livres pour (illisible) les couleurs.

 

Explications :

Une litre funéraire ou litre seigneuriale ou litre funèbre (emprunt au latin médiéval lista, « bordure »), ou encore ceinture funèbre ou ceinture de deuil était, sous l'Ancien Régime, une bande noire posée à l'intérieur et parfois même à l'extérieur d'une église pour honorer un défunt.

En 1679, c'est Jacques d'Amanzé qui est décédé ; sa veuve pour marquer son deuil mais aussi la puissance de la maison d'Amanzé fait apposer une litre dans les six paroisses qui dépendent tout ou partie de la justice de ce seigneur.

source : apv 299.01