Apprendre en 1715.

Dans les papiers de la princesse Charlotte de Lorraine, on trouve des indices de ce que pouvait être parfois l’apprentissage d’un métier ou l'enseignement ; certes pas directement à Écoche mais dans des localités relativement proches : Le Bois Sainte Marie et Châteauneuf, distants respectivement (à vol d’oiseau) de 20 et 7 km.

Charlotte de Lorraine au 18^e est l’héritière des seigneuries de Châteauneuf, Le Banchet, La Bazolle etc.. dont dépendaient ces deux petites cités.

Voici la transcription de ces documents

1-Je soussigné Jean Déal maître tixier de toile du bourg de Châteauneuf, reconnais avoir reçu de Monsieur Girard en l’acquit de son Altesse Mademoiselle la princesse Charlotte de Lorraine dame dudit Châteauneuf la somme de trente-trois livres six sols huit deniers du fond de la fondation de l’hôpital de Châteauneuf pour l’année 1715 moyennant laquelle somme je promets d’apprendre le métier de tixier dans huit mois à compter du jour 13 décembre dernier qu’est entré chez moi Pierre Joly pauvre garçon de Châteauneuf et sujet justiciable  de son altesse présenté par Monsieur le curé de Châteauneuf, le nourrir, garder, coucher et blanchir, et lui donner à la fin des dits huit mois qui finiront le 13 août 1717, une paire de souliers, un chapeau et trois livres six sols huit deniers. Fait à Châteauneuf le 19 février de l’an 1717, le tout en présence de Monsieur le curé de Chateauneuf et Jean Joly huissier de Saint Maurice qui ont signé ces présentes avec ledit Déal, non ledit Joly apprenti qui ne sait signer. (NB: sans doute erreur sur la date de 1717)

2-Nous soussignés curé, juge et principaux officiers de la ville du bois Sainte marie certifions avoir examiné le sieur Charroyer qui s’est présenté devant nous pour être précepteur du collège que son Altesse Mademoiselle la princesse d’Armagnac désire établir audit lieu à l’instar de celui qu’elle a établi à Châteauneuf. Lequel nous avons trouvé très capable et dont nous sommes contents. En conséquence de quoi le sieur Girard, agent de son altesse lui payera les cent livres par an à lui accordées par son altesse pour enseigner les pauvres, gratis, à commencer du premier jour d’octobre dernier. Fait au Bois Sainte Marie le 25 décembre 1715.

Suit une dizaine de signatures dont Lambert curé du Bois Sainte Marie , Alacoque, Mathoud (de la famille d’un bourgeois d’Écoche) Fricaud, Perret, Duroy, etc..

3-J’ai reçu de Monsieur Girard l’acquit de son Altesse Mademoiselle la princesse d’Armagnac la somme de 25 livres le neuf janvier 1716 pour le quartier d’octobre de l’année dernière 1715 des gages à moi accordés par son Altesse comme précepteur du collège de Bois Sainte Marie pour l’éducation des pauvres gratis, du fond de la fondation de l’hôpital de Châteauneuf de ladite année dernière. Fait à la Bazolle le neuf janvier 1716.

 Signé Charrouyer.

4-Je soussigné prêtre curé du bois Sainte Marie ai reçu de monsieur Girard en l’acquit de son Altesse Mademoiselle d’Armagnac la somme de 25 livres pour le quartier de juillet de l’année dernière des gages accordés par son Altesse pour l’éducation des pauvres écoliers gratis sur le fond de la dite année 1715 de la fondation faite à l’hôpital de Châteauneuf, pendant lequel quartier j’ai fait la fonction de recteur du collège. Audit lieu ce jourd’huy 10 janvier 1716.

Signé Lambert, curé du Bois Sainte Marie.

5-Je soussigné prêtre curé de la ville du Bois Sainte Marie ai reçu de monsieur Girard en l’acquit de son Altesse mademoiselle de Lorraine d’Armagnac la somme de 25 livres pour le quartier de janvier de la présente année des gages de précepteur du collège que son Altesse....a établi audit lieu du Bois Sainte marie à raison de cent livres par an de même qu’à Châteauneuf. Dont je me charge d’enseigner gratuitement un pauvre de chacune des paroisses de Montmelard, Dun-le-roy, Curbigny, Baudemont, Saint Laurent, Vareilles ou du Bois Sainte Marie au cas qu’ils viennent audit collège, lequel établissement est fait pour tenir lieu de la fondation faite en l’hôpital de Châteauneuf qui ne subsiste plus. Fait au Bois Sainte Marie le 17 janvier  1715.

 Signé Lambert curé..