D'Écoche à Nagasaki

Dans les registres d'état-civil de la commune d'Écoche, le maire François Morel transcrit en 1792 un avis de décès émanant du vice-consulat de France à Nagasaki.

Là-bas, depuis quelques années déjà, les soeurs de l'Enfant Jésus de Chauffailles s'installaient profitant de l'ouverture du Japon à l'Occident (fameuse ère Meiji) : elles sont arrivées à Nagasaki en 1877 (exactement à Urakami). L'implantation au Japon fut pour la congrégation une réussite. On se souvient qu'en 1970-1980, on voyait très souvent sur les quais de la gare de Chauffailles des religieuses japonaises : elle venait à la maison-mère et celle-ci profitait largement de la richesse de leurs soeurs japonaises qui permirent l'entretien et le confort du couvent de Chauffailles.

Parmi les soeurs françaises présentes au XIXème siècle à Nagasaki, soeur Anne-Marie qui devait décéder, à 20 ans à peine, en mai 1871. Elle était née au Crêt-Loup, 3ème enfant du couple Minot-Danière le 11 août 1871. Marie Joséphine Minot devint très vite orpheline de sa mère puisque celle-ci, après avoir engendré un quatrième enfant, est décédée en février 1875. Et comme son père se remaria très vite (novembre 1875) avec sa maîtresse, la petite fut confiée aux soeurs de l'Enfant Jésus qui alors étaient présentes à Écoche*. Pensionnaire, elle devint très vite religieuse et put ainsi partir encore adolescente au Japon où malheureusement elle ne resta guère. Ci-dessous, une page du site de la congrégation (Japon)

*Il est vrai que la maison du Cret-Loup abritait en 1875 aussi bien le patriarche Antoine Danière que le ménage Minot-Crétin et 4 enfants, et encore le ménage Danière-Poizat et leur fille. Et c'étaient des tisseurs donc avec leurs métiers..