Arrivé à la tête de la paroisse d’Écoche en 1689 sans doute suite au décès de Blaize Mathieu (en 1688 selon une source), Jean-Baptiste Durris ou Durix avait été trois ans auparavant sollicité par la dame de Verpré afin d’être le nouveau curé de Tancon. Mais il avait refusé, comme avant lui un autre prêtre. Les seigneurs de Verpré ont acheté au XIVème siècle aux chanoines de Saint Paul de Lyon le pouvoir de nomination à quatre cures dites de l’obéance (obédience) de Chateauneuf : le curé de Chateauneuf, avec le titre de curé-major, les curés de Saint Maurice, Saint Martin et Tancon. Mais au fil du temps, les Verpré ont parfois eu des difficultés à pourvoir leurs cures et durent faire venir des prêtres d’autres diocèses (Autun, le Puy en Velay,...). Sans doute les revenus de ces paroisses étaient-ils modestes. Mais ce ne semble pas être le cas de la cure d’Écoche que Jean Baptiste Durris prend en charge. En juin 1686, on apprend qu’il était alors vicaire à Perreux. Cela explique le lapsus commis un peu plus tard lorsqu’il écrit dans les registres d’Écoche avoir enterré une paroissienne dans le cimetière de ...Perreux. Cette petite étourderie n’empêchait pas ses paroissiens de l’apprécier, puisque certains d’entre eux le choisirent comme parrain pour leur enfant. Pendant les vingt années de son ministère il a toujours écrit : paroisse des Coches (d’une jolie écriture, fine). Il est remplacé en 1708 par Benoit Ray, sans qu’on sache si c’est suite à son décès. L’église de Perreux où il exerçait comme vicaire, était sous le vocable de Saint Bonnet comme celle d’Écoche.

 

Précisions : en novembre 1686, Tancon a enfin son pasteur, il s’agit d’Hugues Vincent, peut-être originaire d’un diocèse extérieur (Besançon ?). Quand il réclame la totalité de sa portion congrue dûe par Verpré, 300 livres (selon un édit royal valable pour tout le royaume), dame Anne Gambin, dame de Verpré lui répond que « les dîmes dont elle jouit dans ladite paroisse de Tancon ne sont pas suffisantes pour le paiement de la portion congrue et qu’en conséquence elle les abandonne et consent que le dit sieur curé se pourvoie ainsi qu’il avisera pour ledit surplus ».

Hugues Vincent reste curé de Tancon jusqu'en 1707 où l'on apprend qu'il est alité et malade. Coïncidence : quelques 83 ans plus tard, c'est un autre Vincent qui fut le curé réfractaire de Tancon. Hasard ou relation?