Pour connaître l'histoire de la paroisse d'Écoche ancêtre de notre commune il faut se référer à Histoire d'une paroisse. Qu'en reste-t-il aujourd'hui? Essentiellement des monuments dans une société désormais laïcisée. Certains ont pu écrire que le canton de Belmont était resté longtemps un bastion du catholicisme. C'est ce qu'écrit par exemple François Biju-Duval dans un livre très récent publié par un éditeur de Charlieu : « La guerre scolaire à Belmont de la Loire » avec comme sous titre « La question de l’éducation de la jeunesse à la fin du XIXème siècle ».
Les monuments qui restent : l'église et son mobilier ; le cimetière pour une grande part ; des signes de piété populaire ; des croix de chemin ; ci-dessous une liste de prêtres. En ce qui concerne les croix de chemin, des questions restent : quand ont-elles été érigées? Par qui? Qui les a fabriquées? Quel matériau? Quel coût? Dans quel but?....
Beaucoup datent de la fin du XIXème mais ont pu être des reprises d'anciennes croix déjà remontées au moment de la période de la Restauration... En consultant le plan cadastral de 1833 on peut en repérer un certain nombre (20), pas toujours au même endroit que celles encore visibles de nos jours. Le plan cadastral était-il alors exhaustif?
Une se trouvait dans l'ancien cimetière ; elle a été transférée dans le nouveau vers 1851 ; elle daterait de 1801
Cette croix en limite de propriété se trouvait le long de la route dite aujourd'hui "des Grattaz". Elle a disparu
Une véritable croix de carrefour car ici il n'y a jamais eu d'habitation. Elle a été remplacée, légèrement sur le côté dans la propriété des Larue de Laval.
La croix du Cret-Loup en bois datant de 1827, est toujours là, refaite à l'identique ou presque en 1990.
Celle-ci en-dessous du Pavillon a gardé de nos jours le même emplacement
Croix à Juin, non loin de l'actuel hangar des transports Labrosse. sans doute déplacée ou disparue.
Cette croix de Fillon avait disparu ; elle a été remplacée en 1947 par une croix érigée par Léon Verchère.
Croix disparue entre Rottecorde et les Bruyères
Cette croix des rogations existe encore, au même endroit
Croix qui n'existe plus le long du chemin qui mène au Château Vadon d'Arnoult ; une seule des maisons subsiste encore.
Il n'y a plus de croix ici ni d'ailleurs de carrefour ; en revanche une autre croix a été érigée à 100 m d'ici au coeur du hameau de Fonteret.
A Lachal une vraie croix de carrefour : il n'y avait pas d'habitation alors ; aujourd'hui ni carrefour ni croix.
Au pont de Vatron, cette croix de rogation a été légèrement déplacée pour faire place à la circulation
Croix située bien au milieu du carrefour à Berthillot ; en haut, chemin qui vient du Bourg ; plus à droite chemin du Moulin de Laval, là où aujourd'hui la croix a été déplacée.
La croix est toujours là, dans le muret d'une propriété
La plus connue, encore là, certes modifiée...
Croix des Rameaux et de rogation au sommet de la place mais déplacée à plusieurs reprises ; les bâtiments en rose ont été détruits vers 1850
Toujours à Berthillot, il y a encore une croix à cet emplacement mais l'actuelle datant de 1870 a remplacé celle que l'on voit sur le plan.
On devine deux croix à la Quichère, il en reste une seule, au même emplacement.
Liste des curés desservants d'Écoche connus selon diverse sources
Thomas de Vymart |
1405 |
Signalé dans le terrier de Montruchet |
Humbert Tricaud (en latin de Trichia) |
vers 1478 – vers 1483, 14 85, 1490, 1491. |
appartenant à une riche famille de Thizy ; possédant différentes cures en même temps (Sevelinges, Molinet, Montagny). Un vicaire en 1500 : Martin.. |
Antoine de Virello |
Avant 1486 |
Terrier de Montruchet |
Michel Jobelin |
..1497 |
id° |
Paul Duvernay |
1560-1591 |
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Philibert Jobelin |
Avant 1612 |
3e terrier de Montruchet. De la famille de Michel ?? |
Philibert Thoral |
1612-1621 |
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Pierre Brunet |
1621 |
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Antoine Villard |
1621-1632 |
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Philibert Mathieu |
1632-1668 |
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Blaise Mathieu |
1670-1689 mais selon une source incertaine serait mort en août 1688 |
Né à Matour. Peut-être neveu du précédent. |
J.B. Durris |
1689-1708 |
L'intérim aurait été assuré par le curé de Coublanc, Bourgeois (fin 88-mars 89).Fut vicaire à Perreux. |
Benoit Ray |
1709-1741 |
Mort à Écoche, inhumé le 24 /09/ 1741, sans doute originaire de Vougy |
Jean-Louis Boisseaud |
1741-1765 |
Mort et enterré à Écoche, originaire de St Maurice lez Chateauneuf |
Michel |
1765 |
Avec le titre de vicaire desservant ; sans doute pour l’intérim |
François Carré |
1766-1793 ou 1795 |
Dans les registres de 1793, signe François Carré officier public ; en novembr 1795 : ministre du culte romain. Meurt à Écoche en 1798, ci-devant curé. |
Claude de Saint-Didier |
1793... |
période trouble |
Antoine Vincent |
1801-1804 |
Auparavant prêtre réfractaire de Tancon |
Benoît Dessertine |
1804-1805 |
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Jean Chemin |
1805-1844 |
Né à Cours. |
Mathieu Puillet |
1844-1877 |
Originaire de Fontimpe ; d’abord vicaire dès 1824, devient curé de sa paroisse de naissance et dirige la construction de la nouvelle église. |
Jean-Etienne Seytre |
1877-1901 |
Botaniste réputé ; a écrit plusieurs ouvrages sur la flore régionale. |
Claude Barge |
1902-1924 |
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Jean-Baptiste Beaudoux |
1924-1948 |
Son frère fit parfois séjour à Écoche de retour des missions |
Barthélemy Gonon |
1948-1955 |
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Albert Briday |
1955-1962 |
pendant les dernières années de son ministère, en raison de son état de santé, la paroisse fut desservie par d’autres prêtres notamment de Belmont (Humbert Briday, Luois Châtelet..) |
Louis Chatelet |
1962-1975 |
ancien archiprêtre de Belmont-de-la Loire |
Joseph Dussardier |
1976-1983 |
résidant à Belmont-de-le Loire |
Charles Guichard |
1983-1984 |
Professeur à Charlieu. Né à Saint-Étienne. Décède pendant son ministère |
Joseph Couturier |
1985-1989 |
résidant à Belmont-de-le Loire |
Charles Girerd |
1990-2009 |
Dernier habitant du presbytère. Retiré ensuite à l’EHPAD de Belmont où il décède. |
Amédée Bousson |
2009-2016 |
de la paroisse Saint Joseph des Forêts |
Légende des couleurs du tableau ci-dessus :
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Ancien Régime : la paroisse Saint Bonnet d’Écoche fait partie du diocèse de Mâcon |
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Période révolutionnaire (1789-1801) |
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Période du concordat. La paroisse d’Écoche comme l’ensemble du département de la Loire intègre l’archidiocèse de Lyon. |
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Période de la séparation de l’Église et de l’État (à partir de 1905). Après le concile Vatican II, la paroisse St Bonnet s’associe à d’autres paroisses pour certaines activités, d’abord celle de Belmont (dès 1963) puis celle de Belleroche puis celle de Saint Germain. Au début des années 1970 ces 4 paroisses sont associées avec Chauffailles et quelques paroisses du diocèse d’Autun pour publier une revue en commun, « Regards et dialogues » et pour échanger quelques services. Enfin au cours des années 1990, deux paroisses nouvelles voient le jour : paroisse Saint Joseph entre Monts et Forêts (diocèse de Lyon) et paroisse de la Nativité du Seigneur (diocèse d’Autun Chalon et Macon) |
A la fin du 18ème siècle, puis tout au long du 19ème siècle et jusqu’en 1918, ces curés furent aidés par des vicaires :
les abbés Michel en 1765 , Martinon en 1788, Morel en 1792, Claude Saint-Didier en 1793, Mathieu Puillet 1824-1844,
Jean-Jacques Villemagne 1844 - 1848 Mathieu Oriol 1849- ..., Jean-Baptiste Marnat en 1866, Claudius Muller 1871-1885, François Blettery 1885-1892, Jean-Pierre. Richard (1892-1902), J-B. Daurelle 1902-1905, Joseph Besson 1905-1918 .
NB : Jean-Pierre Richard était le neveu du curé Seytre.
A partir de 1840 une nouvelle église fut construite, tant l'ancienne menaçait ruines et devenait trop exiguë au vu de l'augmentation de la population. Mais en raison du coût de la construction et de la pauvreté des habitants, les travaux durèrent longtemps : la flèche du clocher ne fut posée qu'après 1860. Il fallut la ténacité du curé Puillet, successeur du curé Chemin pour mener à bien le chantier, non sans l'aide de quelques donateurs plus riches (Glatard ou le frère de l'abbé Puillet). Cette monumentale église est richement décorée à l'intérieur dans le goût de l'époque pour le néogothique et un reste de baroque. Les magnifiques boiseries sont l'oeuvre du sculpteur ébéniste écochois Troncy, secondé par Poizat qui termina l'oeuvre. Une partie des sculptures en marbre ou stuc est l'oeuvre de l'atelier du sculpteur roannais Picaud . La façade est dans un style quasi classique.
Le maître autel en marbre ; au centre l'agneau pascal repose sur le livre des sept sceaux (Apocalypse).
A gauche les tables de la Loi (Ancien testament). A droite une table couverte de pains (offrande) et surmontée de deux encensoirs. Ces trois bas-reliefs symbolisent la messe (la parole, l'offertoire et l'eucharistie).
Chapelle latérale Notre Dame
La vierge Marie entourée de Sainte Catherine à sa gauche et de Sainte Anne à sa droite (identification à confirmer)
Fonts baptismaux : le baptême du Christ par Jean-Baptiste
Les boiseries du choeur
L’abat-voix de la chaire est particulièrement spectaculaire. Il s’élance vers « l’Eglise triomphante », peut être en défi à l’anticléricalisme montant (?) et culmine à 5,10 m.